Le virus Ebola appartient à la famille des filovirus, qui regroupe des virus à l’apparence filamenteuse. Ils nichent dans les chauves-souris frugivores ainsi que d’autres mammifères. À effectif élevé, les chauves-souris deviennent alors une source grave d’infection. Le virus Ebola provoque la maladie à virus Ebola chez l’homme et les autres primates. Le virus est très dangereux, voire mortel, alors qu’il n’existe pas encore de traitement homologué.
Histoire
Le virus Ebola a été nommé en référence à une rivière passant près de la ville de Yambuku, dans laquelle le premier cas de fièvre hémorragique Ebola fut identifié, en septembre 1976 par le médecin belge Peter Piot de l’Institut de médecine tropicale d’Anvers. La première épidémie s’en suivit, touchant 318 personnes dont 280 sont mortes. Les prélèvements sanguins qui ont permis l’identification du virus ont été effectués par le chercheur congolais Jean-Jacques Muyembe.
Une nouvelle épidémie commence en décembre 2013. En juillet 2014, elle s’étendit dangereusement jusqu’en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Au 20 août 2014, on comptait officiellement 844 décès dus au virus Ebola. Des flambées, non reliées, s’étaient déclarées en République démocratique du Congo, puis en Afrique de l’Ouest. Cette dernière est devenue en quelques mois la plus importante et la plus complexe depuis la découverte du virus en 1976. Elle a produit plus de cas et de décès que toutes les précédentes flambées réunies. Cette flambée s’est également propagée d’un pays à l’autre, de la Guinée vers la Sierra Leone puis le Libéria. Ce fut ensuite le tour du Nigeria, dont le virus a été introduit par l’intermédiaire d’un voyageur aérien.
Modes de transmission
La transmission entre humains se fait par contact direct avec des fluides corporels : sang, vomi, diarrhée et sperme, que la personne infectée soit vivante ou décédée. Selon les conclusions de l’OMS à la date d’octobre 2014, les liquides les plus infectieux sont le sang, les selles et le vomi. Le virus peut également passer par le lait maternel et l’urine. La salive et les larmes, puisque ce sont aussi des liquides organiques, peuvent présenter un risque, mais ce n’est pas vraiment sur. La propagation du virus par la toux et les éternuements est donc impossible. Par contre, le virus entier vivant n’a jamais été isolé dans la sueur.
Les humains peuvent également contracter le virus à partir d’animaux infectés, dont les chauves-souris et les primates infectés par le virus, mort ou vivant. Le cas d’invasion de chauves-souris dans la ville d’Abidjan a été un exemple concret, comme les singes vendus comme viande de brousse sur les marchés en République démocratique du Congo.
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Symptômes et traitement
On reconnait la maladie à virus Ebola à la soudaine montée de fièvre de la personne infectée, accompagnée d’une fatigue physique, de douleurs musculaires, de céphalées ainsi que de maux de gorge. S’en suit une diarrhée sanglante, appelée « diarrhée rouge » en Afrique francophone. Et puis, on constate des vomissements, des éruptions cutanées et une insuffisance rénale et hépatique. Après, les hémorragies internes et externes surviennent. À la fin, le malade décède par choc cardio-respiratoire dans 50 à 90 % des cas. La durée d’incubation varie de 2 à 21 jours, mais généralement, elle est dure 4 à 9 jours. Le décès survient au bout de 6 à 16 jours. Les cas non mortels peuvent entraîner des séquelles neurologiques, hépatiques ou oculaires.
La maladie causée par le virus est fatale à 90 % des cas dans certaines régions et à un taux nettement plus bas dans d’autres. Les décès se multiplient rapidement si l’accès aux soins est difficile, comme ce fut le cas d’Afrique. Le virus ne dispose pour le moment d’aucun traitement spécifique, mais de nombreux traitements symptomatiques qui permettre d’éviter le décès du patient, dont la réanimation, la réhydratation, et la transfusion… Les recherches de vaccin et de traitement continuent dans plusieurs pays.
